POURQUOI

DONNÉES PROBANTES EN FAVEUR DES PRODUITS MÉDICINAUX À BASE DE CANNABINOÏDES

De nombreuses recherches ont été menées dans le domaine des produits médicinaux à base de cannabinoïdes, apportant notamment des données probantes en faveur de médicaments à base de cannabinoïdes et du cannabis médical. Découvrez les données qui soutiennent les différents avantages thérapeutiques du cannabis.

L’utilisation du cannabis à des fins médicales est considérée comme pertinente par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM) pour les patients dans certaines situations cliniques et lorsque les traitements disponibles sont insuffisants ou mal tolérés. Cette utilisation doit être envisagée en complément ou en remplacement de certains traitements.1

  • Les douleurs neuropathiques réfractaires aux traitements disponibles (médicamenteux ou non)
  • Certaines formes d’épilepsie sévère et résistante aux médicaments
  • Certains symptômes réfractaires en oncologie liés au cancer ou à ses traitements
  • Les situations palliatives
  • La spasticité douloureuse due à la sclérose en plaques ou à d’autres pathologies du système nerveux central

Oui. Près de 700 essais cliniques portant sur des produits médicinaux à base de cannabinoïdes ont été menés. Ces produits incluent des préparations actuellement utilisées comme médicaments à base de cannabinoïdes, le cannabis médical ou des cannabinoïdes isolés comme le CBD et le THC.2 Certains essais cliniques sont de grande envergure, d’autres plus petits; certains ont été parrainés par des établissements universitaires, d’autres par des organisations ou encore des entreprises. Les essais couvrent un large éventail d’indications, y compris les troubles psychotiques, de nombreuses formes de douleur, l’anxiété, la schizophrénie, le VIH/SIDA, la dépression et d’autres pathologies.

L’organisme dispose de ses propres voies biologiques pour gérer la douleur. Cela inclut l’activation du système endocannabinoïde, par la libération d’endocannabinoïdes, des substances chimiques que le corps produit pour aider à contrôler la douleur. Les cannabinoïdes, que l’on trouve dans le cannabis médical, agissent sur ce même système.3

L’ANSM reconnaît que l’utilisation du cannabis à des fins médicales est considérée comme pertinente pour les patients dans certaines situations cliniques et lorsque les traitements disponibles sont insuffisants ou mal tolérés.1

La Société française d’étude et de traitement de la douleur (SFETD) n’a cependant pas encore émis de recommandations pour l’utilisation des cannabinoïdes dans les douleurs chroniques cancéreuses, les douleurs chroniques non cancéreuses, la spasticité dans la sclérose en plaques et la spasticité douloureuse. En 2020, elle a toutefois publié un document de synthèse sur la douleur neuropathique, dans lequel elle indique qu’il n’est pas possible de confirmer l’efficacité des cannabinoïdes (nabiximols transmuqueux, THC oral). Cependant, la SFETD indique que cela n’exclut pas leur efficacité sur des sous-groupes de patients ou des symptômes particuliers tels que les douleurs paroxystiques.4

La spasticité est une affection correspondant à une augmentation anormale du tonus musculaire ou une raideur des muscles. Elle survient souvent chez les patients atteints de sclérose en plaques ou de lésions de la moelle épinière. L’organisme dispose de ses propres voies biologiques pour gérer le tonus musculaire. Cela inclut les endocannabinoïdes, des substances chimiques que le corps produit pour réguler les neurones qui gèrent le tonus musculaire. Les cannabinoïdes externes, que l’on trouve dans le cannabis médical, agissent sur ce même système.5

L’ANSM reconnaît que l’utilisation du cannabis à des fins médicales est considérée comme pertinente pour les patients dans certaines situations cliniques et lorsque les traitements disponibles pour la spasticité douloureuse de la sclérose en plaques sont insuffisants ou mal tolérés.1

L’Association française des sclérosés en plaques (AFSEP) n’a cependant pas encore émis de recommandations pour l’utilisation des cannabinoïdes dans la spasticité de la sclérose en plaques et la spasticité douloureuse.6

La perte d’appétit sévère est un symptôme courant de nombreuses maladies chroniques et est fréquemment associée au cancer et au VIH/SIDA. L’organisme possède ses propres mécanismes biologiques pour gérer l’appétit. Cela inclut les endocannabinoïdes, des substances chimiques produites par le corps qui participent à la gestion de l’appétit. Les cannabinoïdes externes, que l’on trouve dans les produits médicinaux à base de cannabinoïdes, agissent sur ce même système.7

Malheureusement, il n’existe pas encore de directives qui recommandent fortement l’utilisation de produits médicinaux à base de cannabinoïdes pour traiter la perte d’appétit.

Les nausées et les vomissements sont des effets indésirables courants chez les patients atteints de cancer, voire de certaines autres maladies graves. Ces symptômes peuvent être causés par la maladie elle-même, par certains médicaments ou traitements (par exemple la chimiothérapie) ou même par la radiothérapie. Les nausées et les vomissements sont des processus contrôlés par le système nerveux central et le cerveau; ils ont leurs propres voies biologiques de régulation. Cela inclut le système endocannabinoïde, car les endocannabinoïdes produits par notre organisme peuvent participer au contrôle des nausées et des vomissements.8

Les cannabinoïdes externes, que l’on trouve dans les produits médicinaux à base de cannabinoïdes, sont faits pour agir de la même manière. C’est pourquoi de nombreux chercheurs et médecins pensent qu’il est possible que les cannabinoïdes soient utilisés pour traiter les nausées et les vomissements.9

L’ANSM reconnaît que l’utilisation du cannabis à des fins médicales est considérée comme pertinente pour les patients dans certaines situations cliniques et dans le cas de certains symptômes rebelles en oncologie liés au cancer ou à son traitement, tels que les nausées et les vomissements.1

La Société Française du Cancer (SFC) n’a cependant pas encore émis de recommandations pour l’utilisation des cannabinoïdes chez les patients atteints de cancer.10

De nombreuses pathologies peuvent perturber le sommeil, notamment la sclérose en plaques, la douleur cancéreuse, la douleur chronique non cancéreuse, la fibromyalgie ou la maladie de Parkinson. L’organisme dispose de ses propres voies biologiques pour réguler le cycle veille-sommeil. Cela inclut les endocannabinoïdes, des substances chimiques que le corps produit pour réguler le sommeil. Les cannabinoïdes externes, que l’on trouve dans les produits médicinaux à base de cannabinoïdes, sont faits pour agir de la même manière.11

Malheureusement, il n’existe pas encore de directives qui recommandent fortement l’utilisation de médicaments à base de cannabinoïdes pour traiter les troubles du sommeil.

L’organisme dispose de ses propres voies biologiques pour réguler la stimulation et la relaxation du cerveau. Ces systèmes sont déséquilibrés chez les personnes atteintes d’épilepsie. L’une de ces voies implique les endocannabinoïdes.12 Les cannabinoïdes externes, en l’occurrence le cannabidiol (CBD), possèdent divers mécanismes qui peuvent contribuer à réguler l’hyperexcitabilité observée dans le cerveau des patients épileptiques.12

Malheureusement, le cannabidiol n’ayant été approuvé que récemment pour l’épilepsie, il n’existe pas encore de directives recommandant fortement l’utilisation de produits médicinaux à base de cannabinoïdes pour traiter l’épilepsie.

L’organisme dispose de ses propres voies biologiques pour réguler les réponses émotionnelles comme le stress et l’anxiété. Cela inclut le système endocannabinoïde, car les endocannabinoïdes produits par notre propre corps participent à la réduction du stress et de l’anxiété. Par exemple, en cas de stress, le corps libère des hormones qui stimulent les neurones. Les endocannabinoïdes interviennent pour bloquer la surstimulation. Les cannabinoïdes externes, que l’on trouve dans les produits médicinaux à base de cannabinoïdes, sont faits pour agir de la même manière.13

Malheureusement, il n’existe pas encore de directives qui recommandent fortement l’utilisation de médicaments à base de cannabinoïdes pour traiter l’anxiété.

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